Lundi 21 avril.
On quitte notre hébergement Namurois pour la dernière fois.
On sent que la séparation est proche… Le ventre est noué, le départ c’est pour dans quelques minutes. Arrivé rue des Brasseurs 94, certains nous attendent déjà. Le père Léon, le fils Romain et petit à petit une trentaine de personnes nous rejoignent. Des amis, de la famille, ainsi que mon urologue, celui qui m’a opéré de mon cancer et quelques amis. On boit un café, on mange un cookie chez Bastien Devos au café cycliste Cool Riders tout récemment ouvert.
Arrive la presse, Pierre Wiame de l’avenir. Et puis je reçois un message comme quoi le JT de la RTBF sera représenté par une équipe qui va nous suivre pendant les premiers kilomètres. Interview et on se met en route pour le Grognon où nous faisons la photo souvenir devant le logo Namur avant de nous élancer.
Une quinzaine de cyclistes viendront avec moi jusqu’Andenne, avant de revenir sur Namur avec Jo, et puis Vincent Lauga, mon copain Sun Tripper français venu tout spécialement, roulera lui jusqu’à la destination finale à Herve et même plus loin jusqu’à Aix-le-Chapelle. Philipe et Julien viennent quant à eux jusque Huy pour aller titiller le mur…
Je dévie de la trace initialement prévue en ne passant pas sur la rive gauche à Andenne pour rester à droite proche de l’équipe de la RTBF (qui peut rester plus longtemps à cause du décès du pape qui me prive du JT de 13h) et parce que personne ne reprendra finalement le train.
Au moment de la photo finale à Andenne et de la séparation émouvante avec Joëlle que je retrouverai seulement dans deux mois, je ne sais pas qu’André Jacquinet venu à ma rencontre se trouve sur l’autre rive, après avoir fait 70 kilomètres.
Il fera 70 kilomètres dans l’autre sens derrière nous en chasse patate pour essayer de nous rejoindre, ce qui n’arrivera qu’au niveau de Fléron. Le trio de SunTrippers est reconstitué, André qui a fait les Alpes 22, Vincent qui a fait le Maroc 24, et moi qui démarre Shanghai 2025.
Après un bon repas chez André je poigne dans mes sacoches et m’allège de 4 kg de bagages qui rentreront à Bruxelles afin de limiter ce qui est l’ennemi du cycliste c’est à dire le poids.
Première nuit à l’extérieur mais celle-ci est tout confort. Demain entrée en Allemagne.