27 avril.

Je reviens tout d’abord un peu sur la journée d’hier. En soirée, je me suis rendu compte que, durant la journée, j’ai passé un fuseau horaire. Je ne comprenais pas pourquoi l’heure de la pause midi était arrivée si vite, 20 km plus tôt que prévu. Voilà l’explication.

La journée s’est terminée dans le froid, mon petit logement n’étant pas chauffé, il a fallu prendre le sac de couchage et le mettre sous les deux couettes pour avoir suffisamment de chaleur. Néanmoins, la nuit a été bonne et je suis en route à 8h15 du matin, dans mon accoutrement grand froid, bonnet de moto inclus ainsi que les gants chauds. C’est dimanche, il y a peu de monde sur la route et ce n’est plus la grande route. Dès lors, c’est vraiment le pied.

Ça monte, ça descend, il y a du soleil, le vélo charge déjà pas mal avant 10h du matin. Les cigognes, emblème de la Lituanie, sont toujours là. Tout est parfait. Je trouve un petit magasin pour m’acheter ce qu’il faut pour la pause et pour le temps de midi. Tout roule. J’ai divisé mon étape de 105 km en 3. Je fais donc une pause après 35 km dans un premier abribus et puis une seconde après 70 km dans un autre abribus. Bien sûr, j’ai choisi le moment où le seul bus de la journée passe. Heureusement, il n’a personne à charger ou décharger.

J’ai pu réserver un logement dans la vieille ville de Vilnius chez des hôtes Warmshowers enthousiastes à l’idée de me recevoir. Je les informe qu’à 14h-14h15, je devrais être là. J’informe également Mathieu Bruyndonckx, le Belge établi à Vilnius, musicien et chef de chœur, que je pourrais sans doute assister à son concert de 16h.

Tout se passe bien jusqu’au nonante-cinquième kilomètre. A l’intersection indiquant Vilnius 10 à droite, Komoot m’envoie par un autre chemin et me fait pénétrer dans les bois. L’asphalte s’arrête et voilà une descente de 3 km sur des pavés dans un chemin forestier. Route doumdoum-kata.

Mais le pire arrive en bas. Au moment de rejoindre l’asphalte, je m’arrête à cause d’un bruit inhabituel à l’arrière: je m’aperçois qu’un tube de la remorque est cassé. La superstructure frotte sur la roue.

Heureusement, je parviens à remettre les choses en place et je fais les 5 derniers kilomètres au ralenti jusqu’au formidable logement de mes hôtes Warmshowers qui ont un parking privatif où le vélo est en sécurité.

Une petite douche et je me rends au superbe concert de Matthew Bruyndonkx. Je suis vraiment content d’être arrivé pour 16 heures.

Après le concert, je rentre au logement pour une soirée chaleureuse avec mes hôtes, un bon repas, un bon petit vin, un petit dessert local… que demander de mieux ?

La journée de demain, prévue comme jour de repos, sera donc chargée: en plus de valider toute une série de choses pour la Russie, il faudra trouver un soudeur d’aluminium.

Suite au prochain épisode.

Photos sur Bike2Shanghai by Claude BROUIR | Polarsteps