14 mai
Je me demandais si la journée d’hier allait laisser des traces, mais au moment du lever, je suis en forme. L’organisation de ce jour et des jours prochains est encore floue. En théorie, j’ai besoin de 4 jours à 100 km pour rejoindre Kazan samedi soir, avant l’événement pour lequel je suis attendu dimanche. C’est difficilement compatible avec un jour de plus ou un demi-jour à Nijni-Novgorod que je n’ai pas visité. Après plusieurs contacts, une solution se décide. Je reste une demi-journée ici, et les hôtes du Rotary local me font visiter la ville. Ensuite, l’après-midi, je pars pour une demi-étape, donc 50 km. Demain et après-demain, 100 km, pour arriver à Cheboksary, vendredi après-midi. Là, mon hôte de Kazan, Ildus, organise un événement sur place avec les cyclos locaux, et me transfère en camionnette jusqu’à Kazan (160 km), parce que ce n’est pas dimanche qu’il souhaite que je sois là, mais déjà samedi pour un autre événement avec la presse et tout le toutim.
Le programme étant défini, je peux donc faire le grand nettoyage du vélo, le laisser au soleil, et préparer mes bagages que l’on m’autorise à laisser dans la chambre jusqu’à 14h.
C’est Gaïa qui vient me chercher vers 10h30, et nous avons donc jusqu’à 14h pour faire une visite complète de la ville, du Kremlin, les villes ayant un statut de capitale de région ayant leur propre Kremlin, et puis des tas de points de vue sur les deux rivières locales, dont l’impressionnante Volga. Clin d’oeil à Jules Verne, et aux aventures de Michel Strogoff, dont Nizhny Novgorod est le point de départ.
Il est 14h30 lorsque je me mets en route, le ciel est beaucoup plus bouché que le matin qui était très ensoleillé, mais je n’ai que 50km à faire. Tout se passe bien sur les 20 premiers en sortie de ville, par contre les 20 derniers seront plus compliqués, la « nationale 7 » étant le plus souvent à 3 bandes, deux dans un sens, un dans l’autre, et sans dégagement, ce qui rend les situations un peu plus compliquées. J’arrive au motel que j’ai sélectionné, qui n’existe pas, mais heureusement, un kilomètre avant, il y avait un autre, je fais donc demi-tour, et je m’installe dans celui-là.
Ça a encore été la journée des gentillesses aujourd’hui. Le gérant du motel que j’ai quitté avait sorti un multiprise qu’il voulait m’offrir. Un truc bien lourd, avec un câble bien long, et je dois lui expliquer que le poids n’est pas adapté à mon voyage et que ma petite cordelière me suffit amplement. A la sortie de Nijny, un taximan me fait signe et me dépasse, et puis se gare, en me faisant signe de m’arrêter, ce que je fais. Il m’indique qu’il veut bien m’héberger gratuitement, mais l’endroit qu’il me montre est 40 kilomètres sur le côté, pas du tout sur mon itinéraire, je dois donc décliner. Puis comme j’ai le frein à droite qui « chipèle » un peu, je m’arrête dans une station-service, et là je reçois un autocollant de la marque d’essence où je suis, et je me fais offrir trois paires de gants, par la dame de la station qui pense que je n’en ai pas. Là aussi je dois décliner puisque je suis équipé.
Les Russes continuent donc d’être très généreux à mon égard.
Photos sur Polarsteps
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