Entrée en Asie !

2 juin

Lorsque le réveil sonne à 4h du matin, je me demande comment je m’appelle. Mais directement je me mets en route, j’ai une demi-heure pour boucler mes valises, faire mon check-out et rejoindre Anton. Comme d’habitude, il est pile à l’heure. Nous démarrons dans une ville encore endormie, où le soleil se lève. On découvre encore l’un ou l’autre monument, avant d’emprunter des voies rapides et des tunnels qui nous emmènent vers la M5.

Il y a 700 km de transfert (pour compenser les 6 jours d’arrêt a Ufa) pour Kourgan, et le GPS nous indique de 11 à 12 heures de voyage. On se doute que la route ne sera pas facile. Effectivement, cela commence par une route à deux bandes, en mauvais état, se trouvant à côté des travaux de la route, qui sera à quatre bandes, on ne sait quelle décennie de quel siècle. Après deux heures de route, on voit les monts Oural devant nous. Nous allons les traverser d’ouest en est, toujours sur cette même route, cette fois-ci up and down et plus tortueuse.

On fait un arrêt devant la borne qui indique le passage de l’Europe vers l’Asie. Assez particulier qu’un seul pays soit sur deux continents, mais ici c’est le cas. Et donc au milieu des monts Oural, j’entre en Asie !

Après être descendu des monts Oural, on entame dès lors la grande plaine de Sibérie, toute plate, que je ne quitterai plus avant de rejoindre le Kazakhstan. On passe également de la république de Bashkirie à l’oblast de Chelyabinsk. Chelyabinsk est la grande ville suivante sur notre parcours. Elle est aussi importante qu’Ufa, avec plus d’un million d’habitants. Bizarrement, alors qu’on est en transit, on passe par le centre-ville. Une fois sorti, la route n’est pas mauvaise et est moins fréquentée. Néanmoins, ça et là, des passages dignes de champs de mines se montrent devant nous.

Il est 15h30 lorsque nous arrivons à Kurgan et que je rejoins mon hôtel. On vide la camionnette, on réassemble la remorque, on fait l’inventaire des sacoches et une fois sûr de n’avoir rien oublié, Anton peut se remettre en route, lui qui va refaire 500 km dans l’autre sens, afin de rejoindre la ville où il va laisser le van pour démarrer une semaine de vélo dans les monts Oural.

Anton aura vraiment été une rencontre marquante de mon voyage, quelqu’un avec qui les relations ne s’arrêteront pas là, j’en suis certain. Quelqu’un dont le travail pour le développement des voies cyclables en Russie mériterait qu’il puisse venir en Europe et visiter des pays comme les Pays-Bas ou d’autres qui sont en avance, mais évidemment la situation actuelle ne le permet pas. Je le laisse partir en lui disant que j’espère vraiment pouvoir l’accueillir à Bruxelles un jour.

Il a fait chaud, les orages tournent autour, on en aura, on n’en aura pas toujours est-il qu’il faudra une bonne nuit de sommeil maintenant avant de redémarrer les journées de vélo vers Omsk. Ce 45ème jour marque le tiers de la durée du voyage, avec franchissement de la barre des 5.000 kilomètres de voyage, dont 3.000 roulés…

Photos sur Polarsteps


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