Quand Sam devient Samu

8 juillet.

Avec Sam, arrivé à 21h30 hier, on a parlé jusque tard hier car on savait qu’on n’avait qu’une petite étape le lendemain. Il en a profité pour faire une grosse lessive à la main puisque toutes les machines de la buanderie étaient occupées, après son périple dans la montagne où il a campé.

On va au petit-déjeuner et par la fenêtre, on constate qu’on a choisi un bon emplacement pour cet hôtel. Il y a des bornes de recharge pour voiture, mais Sam dispose de l’adaptateur permettant de recharger son vélo. Il y a un vélociste et comme il a constaté qu’il avait une crevaison lente de nouveau à l’arrière, il faut cette fois changer la chambre à air. Et puis on aperçoit au loin un hôpital: il propose de m’y emmener pour améliorer mon état de forme.

Dès lors, on se met en route. Une fois la charge du vélo terminée, on passe chez le vélociste pour le changement de chambre à air qui est une opération lourde sur le vélo de Sam avec plein de choses à démonter. Une fois cela terminé, on se met en route à pied vers l’hôpital qui est à dix minutes. C’est un gros hôpital de médecine traditionnelle chinoise. Sam me sert de guide et d’interprète. Il va avec mon passeport m’inscrire. Nous passons dans un premier bureau où se trouve un professeur et son assistante. Je reçois une prescription que je ne sais pas lire évidemment vu l’écriture des médecins. Je m’en vais m’acquitter d’un peu plus de 30 euros et puis on m’envoie dans une première salle où je suis installé sur le dos avec un coussin chauffant, lui même au dessus d’une plaque métallique par laquelle on m’envoie un peu de courant. Cela dure une demi-heure, puis on me demande de me retourner et on me pose des ventouses. Là, c’est plus court, on a fini pour cette première salle. Je passe dans une deuxième, c’est l’heure du massage. Les zones douloureuses sont assez rapidement identifiées. Là aussi, après une demi-heure, c’en est terminé. Je peux passer dans une troisième salle, c’est la salle de l’acupuncture. On me pose donc des aiguilles, à un certain nombre d’endroits judicieux, la tête de l’aiguille fait mouche sur une intersection nerveuse, des décharges me filent jusque dans le pied. Une fois toutes les aiguilles installées, elles sont raccordées via un réseau de fils et on m’envoie de l’électricité. Je reste là aussi également une demi-heure sous un rayon infrarouge chauffant.

Les soins étant terminés, je peux rentrer. Je suis un peu groggy. Comme l’heure du check-out va arriver, on termine les sacs, on charge les vélos. Sam répare une petite connexion électrique qui a souffert lors du démontage pour le remplacement de la chambre à air. Nous nous rendons dans le restaurant voisin pour prendre le repas de midi, bien qu’il soit 16h. Petit passage à la pharmacie pour quand même me doter d’un anti-inflammatoire et d’un spray spécial pour mes brûlures aux fessiers.

Puis on se met en route pour l’étape courte du jour, 42 km jusqu’au Fokang. Après 10 km, Sam m’indique qu’il est vraiment fatigué et qu’il dort sur son vélo. Il va faire un détour pour aller acheter un Red Bull et il me dit de continuer à mon rythme. Depuis le début, on va vers ce qui semble être des petites montagnes, un peu comme des dunes complètement arides. Et à un moment donné, en m’avançant, je me rends compte qu’il y a un passage à l’intérieur de ce qui est la petite chaîne de montagne qu’en fait on va contourner. Beaucoup de camions sur ces routes, mais je dispose d’une bande d’arrêt d’urgence suffisamment large même si elle n’est parfois pas très propre. Moins de deux heures à pédaler et nous voici à destination. Sam arrive juste après moi. Je n’ai pas souffert du dos, ce n’est jamais le cas sur le vélo et en pédalant. Par contre, côté fessiers, c’est un peu l’incendie. Il va falloir s’occuper de ça en arrivant. On se pose et on a une première discussion sur la répartition des kilomètres de la dernière étape, l’étape de quinze jours, une fois passé le transfert vers Guazhou County jusque Xi-an. Ça semble tenir la route, mais ça mérite d’être affiné.

Demain, ce sera une centaine de kilomètres.

Photos sur Polarsteps


Commentaires

Une réponse à “Quand Sam devient Samu”

  1. Avatar de Philippe

    Est-ce que tu as de l’inotyol ? Ça aiderait à calmer l’incendie 🙏🤞

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