31 juillet

Hier soir nous avons fait des tests sur le vélo suivant les conseils de Guillaume, mon vélociste de Martigues. Comme le vélo de David a un moteur Bafang et un ordinateur de bord dont la connectique est semblable au mien, on l’a donc connecté sur mon vélo. Ce test nous a amené la preuve que l’ordinateur de bord est fonctionnel mais que c’est donc le contrôleur du moteur qui a claqué. Après quelques recherches sur l’Ebay chinois, David a trouvé exactement le composant qui convient, qui nous sera expédié afin que nous le trouvions ce week-end dans notre hôtel de Xi’an. Le fabricant du moteur, Bafang, une société de Suzhou, voulait bien le réparer gratuitement si on envoyait le moteur avant de nous le retourner, mais nous n’avons pas le temps pour ça.

Ce matin, on se met en route vers 9h, il y a déjà 32 degrés. Nous sommes 10 km à l’ouest du centre de Baoji, nous commençons donc par une bonne vingtaine de kilomètres de traversée de ville avec de nombreux feux de circulation. Néanmoins avec une bande cyclable vélo séparée ou la bande de droite que les automobilistes n’occupent pas, c’est très confortable. Au milieu de la circulation, il y a un véhicule autonome sans chauffeur qui restera sur la bande à côté de la mienne pendant un long moment. L’arrêt au feu est l’occasion pour les chinois qui se rangent à mes côtés de m’observer et d’observer le vélo. Je suis aussi à l’arrêt derrière une voiture d’une marque chinoise, BYD, « Build Your Dreams ».

Au tiers du parcours, vers 11h, nous faisons une pause dans un des villages rencontrés. En effet, la montagne c’est fini, on est maintenant dans la plaine et aux traversées de ville succèdent des traversées de zones commerciales, industrielles ou agricoles. Il y a cette fois de l’activité partout et cela préfigure certainement l’intensification qu’il va y avoir jusqu’à Shanghai, Sam m’ayant indiqué qu’à un moment donné, je ne trouverai même plus la place pour aller pisser. Lors de notre arrêt, où il fait 35 degrés, je sympathise avec une dame qui attend le bus, sachant qu’évidemment c’est David qui lui fait la conversation et répond à ses questions. Au-dessus du banc, j’observe une installation électrique dont je doute que Vinçotte ait validé qu’elle ai été faite dans les règles de l’art. Pendant la pause, David me montre le cadavre d’un gros insecte. C’est lui le responsable du bruit équivalent à celui d’un criquet mais beaucoup plus fort qui provient des zones arborées. C’était le cas hier en montagne. C’est le cas aujourd’hui, y compris en ville, lors du passage sur les boulevards bordés d’arbres.

On se remet en route et à plusieurs reprises, on découvre des camionnettes qu’on peut réserver via le site Rholala. Camionnettes avec chauffeur où on peut faire transporter ce qu’on a besoin d’acheminer d’un point à un autre. Cela aurait pu être le cas avant d’arriver à Xi’an ce vendredi 1er août, mais sauf catastrophe demain, ce transfert aura été évité. Sur la route, toujours des panneaux pour des sites touristiques.

Vers 13h, nous sommes à notre deuxième arrêt, à un endroit où nous pouvons prendre le lunch. Une spécialité locale de noodles froids. On s’est arrêté il y avait 38°C. On repart à un peu moins de 14h à 40°C cette fois. Je m’abreuve abondamment.

Les dix derniers kilomètres sont un peu pénibles. Le navigateur vélo nous a fait prendre des routes de mauvaise qualité et une en réfection. Ces derniers kilomètres sous une chaleur écrasante semblent donc longs. C’est avec soulagement que nous rejoignons notre hôtel où nous retrouvons des espaces climatisés. L’hôtel se trouve à proximité de la gare des trains à grande vitesse. Je peux donc, après en avoir loupé plusieurs, enfin vous montrer un train à grande vitesse chinois qui quitte la gare.

Le mois de juillet est donc terminé. J’aurai donc roulé 28 jours sur les 31. J’ai parcouru près de 3000 km sur le mois. Et au total, c’est près de 7500 qui ont été roulés.

Les 3000 km roulés en Chine seront passés demain, dernière journée pour arriver à Xi’an comme prévu le vendredi 1er août. Afin de profiter de la présence d’Aurélien et d’Alicia, qui font le déplacement pour qu’on passe le week-end ensemble. En y ajoutant un jour de formalités et inspection technique lundi 4, ce sera donc 3 jours de congés qui s’annoncent à partir du week-end.

Il restera ensuite 20 étapes et 1.524 kilomètres jusqu’au bout du voyage, donc moins de kilomètres journaliers, en moyenne 76 kms (de 54 à 116), afin de profiter au maximum.

Photo sur Polarsteps.