3 août
Ce matin, plus de fièvre, même si les problèmes gastriques restent encore présents. Surtout des crampes d’estomac. Matinée au calme.
Pour les excursions prévues, on décide de s’économiser. On prend d’abord un taxi pour aller jusqu’au restaurant, où on peut déguster des soupes, la cuisine du nord étant, semble-t-il, davantage une cuisine d’hiver que d’été. Un nouveau taxi et nous arrivons dans un grand espace destiné à la dynastie Tang. Il y a de l’artisanat, des ventes d’objets et des spectacles. On dirait un mini parc d’attractions, qui permet de découvrir le mode de vie à cette époque. Beaucoup de jeunes filles, de femmes et parfois même des hommes, s’immergent totalement dans cette période, en revêtant les habits traditionnels, en se faisant coiffer et maquiller. Ils déambulent comme ça dans les espaces, en faisant moult photos et vidéos.
La dynastie Tang (618–907) est l’une des plus puissantes et ouvertes de l’histoire de la Chine. Sa capitale, Chang’an (aujourd’hui Xi’an), était à l’époque l’une des plus grandes et cosmopolites villes du monde, attirant des marchands et érudits venus d’Asie centrale, de Perse, d’Inde, du monde arabe et même d’Europe. C’était une époque de grande prospérité culturelle : poésie, peinture, art bouddhique et sciences y ont connu un essor remarquable. Parmi ses figures emblématiques, on trouve les poètes Li Bai et Du Fu, ainsi que l’impératrice Wu Zetian. La Grande Pagode de l’Oie sauvage, la Forêt des stèles et les remparts de la ville ont tous un lien direct ou indirect avec l’époque Tang. En se promenant ici, c’est un peu comme si on marchait dans le centre du monde d’il y a 1300 ans. La dynastie Tang fut l’une des périodes les plus ouvertes de l’histoire chinoise. Sa capitale, Chang’an (Xi’an), était le terminus de la Route de la soie, reliant la Chine à l’Asie centrale, à la Perse, à l’Inde, au monde arabe et même à l’Empire byzantin. De nombreux marchands, moines et artistes étrangers s’y installèrent, apportant leurs religions (comme le christianisme nestorien, le zoroastrisme ou l’islam), leurs musiques, vêtements, cuisines et savoirs. Les Tang étaient très tolérants envers les cultures étrangères : à Chang’an, les étrangers pouvaient faire du commerce, construire des églises ou des temples. Le bouddhisme, importé d’Inde, s’est profondément enraciné à cette époque – le moine Xuanzang a rapporté des textes sacrés d’Inde et a fait construire la Grande Pagode de l’Oie sauvage à Xi’an. Les Tang ne faisaient pas que recevoir : ils ont aussi diffusé la poésie, le thé, la porcelaine et l’imprimerie chinoise vers l’Asie centrale et orientale. C’était une époque véritablement cosmopolite.
Après trois heures sur place, on décide de sortir. On a fait le tour de l’endroit. La destination prévue, un parc en extérieur, est impossible. Il y a 40 degrés et un ressenti à 47. Nous prenons un nouveau taxi pour rentrer à l’hôtel. Nous y passons un moment d’échange avec Aurélien et Alicia, avant qu’ils s’en aillent vers l’aéroport, afin de rejoindre leur domicile ce soir. Aurélien travaille demain.
Quant à nous, avec David et Zheng, demain ce sera entretien des vélos et préparation du re-départ…
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