C’est la reprise !

5 août

C’est la reprise avec la première des 20 étapes devant nous conduire à Shanghai. Pour redémarrer, on a prévu une étape courte, 64 km, jusqu’à Weinan, qui va nous faire repasser à proximité du site qu’on a visité samedi. 64 kms et 62 feux tricolores annoncés par le GPS Chinois. Finies les grosses moyennes de vitesse !

Il pleut à Xi’an ce matin et on a décidé de différer notre départ à 13 heures. Il n’y a « que » 33 degrés. Nous devons libérer les chambres pour midi et à ce moment, la pluie a quasiment cessé. On décide donc de se mettre en route
 
Comme vendredi pour y entrer, pour sortir de Xi’an, ce sera 30 km d’agglomération avec voies cyclables
séparées et toujours le même trafic de petites motos électriques et de moto-bennes chargées de toutes sortes de marchandises. En fait, jusqu’à la ville d’arrivée on sera quasi en permanence en agglomération. On passe devant des centres commerciaux. Plus on avance, plus on en voit. C’est là qu’on prendra le repas du soir. Une famille sur un scooter m’envoie ses félicitations. Plus loin, une jeune fille en rose bonbon donne l’impression d’être une poupée. Ça et là, bien sûr, des travaux de génie civil. Et puis, on continue à longer la G30 que j’ai commencé à voir tout au début du Xinjiang et qui nous montre nos deux prochaines destinations. La plus proche, Weinan, et celle de notre prochaine pause, Zhengzhou, la vulle de David et Zheng. A 28 km du centre, on découvre l’université polytechnique de Xi’an. Le long de la route, il y a toujours des panneaux annonçant les attractions touristiques. Ça et là également des sculptures, des statues ou une fresque sur un mur séparant les bandes de circulation.

On peut aussi observer l’habitat. Soit une porte principale sur un mur d’enceinte donnant sur une cour intérieure. Soit directement à rue, des maisons, le plus souvent un rez-de-chaussée. Parfois un étage et très rarement un second.  On découvre aussi
des panneaux de circulation particuliers dont un avec un verre à pied barré
indiquant qu’il ne faut pas conduire en état d’ébriété.

Aujourd’hui j’ai fait l’étape avec un moteur Bafang de nouveau alimenté ainsi que le display. Mais malheureusement, quel que soit le niveau d’assistance demandé, le moteur ne donne aucune puissance. Dès l’arrivée à l’hôtel, j’appelle donc Guillaume mon vélociste qui m’indique qu’il y a plusieurs sources possibles à la panne, dont éventuellement le capteur de pédalage qui, contrairement à celui du moteur arrière, est intégré à
l’intérieur du moteur et qui nécessiterait un démontage complet que je connais
puisque, suite à une mauvaise manipulation de sa part, j’avais dû procéder à son remplacement il y a quelques mois. En réfléchissant, je
me dis que ce moteur n’est qu’un moteur de secours puisque tout le dénivelé est dans mon dos. Et qu’il n’est plus vraiment utile que comme backup au cas où le moteur roue viendrait à se mettre en défaut. Guillaume me
propose alors une solution simple, ajouter un accélérateur à main, un booster, qui me permettrait de m’aider s’il y avait tout d’un coup une côte sévère. Il se fait que sur le vélo de David, que Zheng utilise, il y en a un qui ne lui est pas de grande utilité. Comme le matériel est compatible, il me propose de l’installer sur mon vélo qui est plus lourd que le sien, tandis que pour
quelques yuans, on commande un nouveau qui sera là dans quelques jours. C’est vraisemblablement la bonne solution à moindre frais, tenant compte des circonstances du voyage jusqu’à Shanghai. Nous pouvons sans nous lancer dans de grands travaux laisser nos vélos dans le hangar spécial de l’hôtel, où une rangée de prises permettent la recharge de tous les petits véhicules électriques qui sont monnaie courante en Chine.

Demain sera une nouvelle courte
étape, et de nouveau il faudra composer avec la pluie, avec sans doute la stratégie inverse d’aujourd’hui, partir très tôt et être à destination avant que
celle-ci se déchaîne.

Photo sur PolarSteps