Interview pour la télé du Henan

12 août

C’est l’anniversaire d’Aurélien aujourd’hui, mais si je lui souhaite joyeux c’est en septembre qu’on le fêtera vraiment ensemble.

C’est jour off, et David a du travail ce matin, on a donc convenu que ce serait matinée libre. Je sors pour acheter mon petit déjeuner, j’ai encore du café froid, je trouve un magasin avec des fruits, et puis, ô surprise, juste à côté, au coin, une pâtisserie qui vend des croissants. La tentation est trop forte, je complète mon petit déjeuner de cette manière.

Je fais toute une série de petites démarches, la plus importante, à mes yeux, est d’avoir le contact avec la société Sino-sourcing, qui va organiser le rapatriement du vélo le 1er septembre. Mais à ce moment de la journée, pas possible de les contacter. Par contre, je reçois un message de l’ambassade de Chine à Bruxelles, qui me demande de lui fournir les références de David. C’est visiblement à la demande officielle de la province du Henan. Un peu plus tard, David m’indique que la télévision de la province du Henan voudrait faire une interview et propose que ce soit au musée de la province que nous avons décidé de visiter cet après-midi. Nous fixons le rendez-vous à 15h, départ de l’hôtel à 14h30. Ensuite, David m’indique que le patron de la télévision souhaite nous inviter pour le lunch. Là aussi, on fixe l’heure, ce sera 13h. Un peu plus tard, contre-ordre, le repas avec le directeur de la télévision ne sera pas pour le lunch, mais pour le dîner ce soir. Je sors donc m’acheter quelque chose pour le lunch. Je vois un restaurant qui a l’air pas mal. Avec le traducteur, je demande à avoir des noodles non épicés à emporter. Et cinq minutes plus tard, je reçois mon colis qui s’avérera tout à fait conforme à mes souhaits.

Lorsque je descends un peu avant 14h30 pour mettre deux sacoches sur le vélo et enlever la bâche de celui-ci, l’équipe de télévision est là, car elle veut me filmer dans les rues de Zhengzhou. On fait connaissance et puis on démarre. Il y a 7 km, direction centre-ville. Circulation dense, c’est du sport… On arrive sur le site du musée. A vélo on a pu se faufiler, ce qui n’est pas le cas de l’équipe de télévision qui, en voiture, arrivera bien plus tard. Je force la sécurité pour rentrer avec le vélo, tandis que David et Zheng sont eux bloqués dehors avec le leur. On trouve un endroit calme et arboré, avec le musée en fond, pour une longue interview. Ils sont cinq, dont une journaliste anglophone, l’interview se passant d’abord en français et puis en anglais. A ma grande surprise, la journaliste est une accro de mon blog et du Polarsteps. Elle a lu beaucoup de mes publications, qu’elle m’invite à poursuivre, et a relevé un certain nombre d’éléments qu’elle met dans son interview. Je connais quelques lecteurs assidus en Belgique. J’ignorais qu’il y en avait aussi en Chine. La séance se termine par des photos avec tous les membres de l’équipe et puis en commun. L’équipe reste alors avec moi pour une visite du musée et me consacre 1h30 de son temps. Je peux ainsi découvrir l’histoire de la province du Henan qui est le berceau de la civilisation chinoise. On trouve dans une grande série de salles beaucoup d’objets qui ont plusieurs millénaires et qui retracent la vie d’un certain nombre de dynasties, dont celle de la dynastie Zhou, du nom d’Alicia, qui elle a pour préférence la dynastie Tang, la seule à avoir eu une femme comme impératrice, dynastie particulièrement moderne et ouverte. Pendant que je visitais, David et Zheng ont réglé un problème sur le vélo de Zheng qui se trouvait sans frein. Au moment où je sors, c’est réparé et nous pouvons donc nous mettre en route pour le retour à l’hôtel, 7 km dans l’autre sens, et ce sera encore et toujours du sport. Je dois absolument adopter la pratique chinoise, engager le nez, et le reste suivra.

De retour à l’hôtel, David m’indique qu’il n’y a pas de dîner avec le directeur de la télévision, mais qu’il y a un repas organisé avec sa belle-famille, ses beaux-parents ainsi que son beau-frère et sa belle-soeur. Après avoir rencontré sa famille à lui a Gongyi, je rencontre donc aujourd’hui celle de sa femme, absente parce qu’ailleurs avec leur fille cadette. Nous sommes autour d’une sorte de hotpot, avec principalement du poulet et des champignons.

A la fin du repas, je reçois un appel de la société Sino-sourcing, dont mon correspondant que je croyais en Chine est en France, et nous réglons un certain nombre de détails pour le rapatriement du vélo. Un partenariat communicationnel est même envisagé. Je suis soulagé.

Nous quittons ensuite avec Zheng et rentrons en taxi. Le restaurant m’avait paru particulièrement lointain de l’hôtel, avec 40 minutes pour le trajet aller, avec la tante de Zheng au volant. Par contre, pour le retour, on va voler: le taxi mettra 20 minutes pour nous ramener à bon port.

Je me mets à dicter mon post du jour lorsque le téléphone de la chambre sonne. On me parle en chinois, je ne comprends pas ce message qui est répété deux fois. Je raccroche donc. Quelques secondes plus tard, le téléphone sonne à nouveau, et j’entends le même message, deux fois à nouveau. Je pense alors que, comme demain je vais rouler seul, David me renvoie le chargeur rapide. Cet appel vient du robot qui est devant la porte de ma chambre. C’est effectivement cela, il me reste juste à l’ouvrir, à récupérer mon colis, et à renvoyer le robot, qui prendra l’ascenseur tout seul pour rentrer au rez-de-chaussée.

Demain devrait être une belle journée niveau météo, il faut donc profiter pour avancer. David et Zheng ont d’autres occupations, et me rejoindront plus tard.

Photo sur Polarsteps