Longue étape pour trouver un logement

3 mai.

La nuit a été bonne et je me sens en forme ce matin pour redémarrer. Mais je ne suis pas très sûr de comment va se passer la journée, vu les nuages annoncés. Il est un peu plus de 8h30 lorsque je m’élance. Et après un peu de gravel, je me lance sur la M9. J’ai un vent légèrement arrière et le ciel est encombré de gros nuages inoffensifs qui avancent à peu près au même rythme que moi. Je me trouve donc à l’ombre durant de longues périodes, avant de me trouver ensuite au soleil pendant d’aussi longues périodes. Le décor est inchangé, des bois à perte de vue et ce long ruban de bitume qui passe au milieu. Je suis maintenant habitué à suivre du regard mes rétroviseurs, afin de d’abord montrer que je prends ma place sur la route, obligeant ainsi les véhicules à ralentir, avant de m’orienter vers la droite pour leur ouvrir la porte.

Le premier panneau croisé indique la présence de ce qu’on peut penser être des élans. Mais au lieu de ça, avec la pluie de la nuit, ce sont les escargots qui sont de sortie et qui entament une traversée de la route M9, dont ils ne verront à coup sûr pas l’autre côté. M. Zen intervient auprès d’un de ceux-là et parvient à le convaincre de faire demi-tour.

Les kilomètres sont rythmes par les prises d’image des Russes, sur le bord de la route ou à bord des véhicules, en face ou lors de dépassements.

Le logement que j’ai pointé se trouve à 145 kilomètres et vu le rythme du début de journée, je pense que je vais pouvoir l’atteindre. J’ai programmé de faire trois pauses en divisant la journée en quatre, et donc en m’arrêtant tous les 36 kilomètres. La première se fait au-delà du 40e, et puis comme le rythme est bon et que la moyenne augmente, la pause de 13 heures se fera au kilomètre 94, soit déjà aux deux tiers de la route. A deux reprises, Komoot a voulu me faire quitter la M9 pour prendre des chemins de traverse, ce que je refuse obstinément parce que, bizarrement, dès qu’on sort de la M9, c’est directement du gravel. Je reprends la route à 13h30 et avance à bonne allure pour, au kilomètre 140, tourner à gauche vers un premier hébergement possible. La route d’accès est en travaux et ce ne sont que de gros cailloux qui permettent de faire les 600-700 mètres permettant d’y arriver. Je pense avoir dialogué par WhatsApp avec cet hébergement avant que, au bout de la conversation, il m’indique qu’il se trouve à 375 kilomètres de la route entre Moscou et la Baltique. J’abandonne le vélo à l’entrée et j’avance à pied jusqu’à l’entrée du domaine où je me rends compte que ce ne sera pas la solution ici. Je fais donc demi-tour, remonte sur le vélo et me remets en route.J’avais repéré des panneaux indiquant que, trois kilomètres plus loin, il y avait une station-service et un camping. Au moment d’y arriver, il y a bien une station-service, mais à côté, c’est un motel qui se trouve. Je m’y présente et demande s’il y a une chambre de libre. La réponse est positive. Je peux donc m’installer et terminer cette journée avec une solution d’hébergement, ce qui est toujours mieux. Mieux, le vélo sera mis en sécurité en intérieur pour la nuit. Malgré la distance, les batteries étaient quasiment pleines. J’expose donc le vélo pour faire l’appoint.

Il reste moins de 400 kilomètres pour Moscou et, normalement, quatre jours prévus. Mais à partir de demain, la pluie fait son apparition et c’est elle qui donnera le rythme et la longueur des étapes.

Ce soir, j’aurai droit à un bon repas chaud. Ce ne sera pas de refus.

Photos sur Bike2Shanghai by Claude BROUIR | Polarsteps


Commentaires

2 réponses à “Longue étape pour trouver un logement”

  1. Avatar de Moutier
    Moutier

    Bonjour, nous avons pu discuter au Relais des voyageurs à Namur lais n’avions pas encore pris le temps de scanner le qr code pour vous suivre…
    Nous découvrons l’itinéraire du 3 mai et sommes contents qu’un bon lit et un repas chaud aient pu clore cette longue journée !
    Courage pour l’étape du jour !
    Maryline et Étienne de Jambes

  2. Avatar de Pierre genty
    Pierre genty

    Bravo et merci de nous faire voyager à travers vos photos et commentaires
    Bon courage