Bons baisers de Moscou

7 mai

La quiétude de l’hôtel trouvé hier a vraiment été propice à un bon repos, un bon apaisement. Au matin surprise, la gérante de l’hôtel m’accueille avec un « bonjour » en français. Visiblement, il y a eu une intense activité dans le personnel de l’hôtel qui s’est renseigné sur mon projet, a trouvé le site internet et se montre particulièrement chaleureux. L’hôtel n’offre pas le petit-déjeuner, mais la patronne avait proposé de me faire du thé pour 100 roubles. Au lieu de cela, en plus du thé, je reçois du chocolat, des pistaches et des biscuits. Au moment où je veux payer, on me dit qu’il n’en est pas question.

Ce matin, je prends le temps et c’est seulement vers 10h30 que je démarre. Avant cela, un de mes correspondants russes, Yaroslav Nazarov, un jeune étudiant, avait souhaité qu’on fasse un call: il me propose d’être présent à mon arrivée à Moscou. Je lui dis que je vise 14h.

Sur l’itinéraire Komoot, j’avais repéré qu’il y avait 2 km de « non-asphalté » qui m’inquiètent un peu. Mais il y a un plan B. Si jamais ça ne fonctionne pas, la M9 est à portée de main; je peux la prendre un kilomètre et rejoindre la trace. Au moment de prendre ce chemin, en fait il n’existe pas, il y a une balustrade continue. Je me retrouve donc une fois de plus sur la bande d’arrêt d’urgence de la M9. Je sors un kilomètre plus loin pour rejoindre mon itinéraire. Néanmoins très vite, je me heurte à des barrières et une guérite. La zone que je compte traverser pour rejoindre ma trace est en fait un domaine privé et… on me renvoie sur la M9. Cette M9, mon itinéraire normal doit la croiser une vingtaine de kilomètres plus loin. J’avise qu’il n’y a avant la sortie en question que deux autres sorties, passages les plus problématiques. Je décide donc de rester sur la grande route et j’en sors pour entamer les 20 derniers kilomètres.

Je suis en proie à des problèmes de GPS. Celui-ci se désactive. Est-ce que c’est à cause du brouillage ? Je n’en sais rien, mais toujours est-il que j’ai des difficultés de navigation… Au moment où je suis arrêté pour tenter de relancer le récalcitrant, j’entends, sorti d’un « gueulophone » un message en russe que je ne comprends évidemment pas. C’est une voiture de police qui s’est arrêtée derrière moi. Après les questions habituelles, d’où venez-vous, où allez-vous, puis les étonnements habituels, je suis de nouveau sauvé par le reportage de la TV russe que je peux faire visionner aux policiers qui comprennent dès lors la situation et me laissent aller après m’avoir demandé si je ne transporte aucune substance illicite.

Les 20 derniers kilomètres, ce sont les voies rapides d’accès à Moscou. Le GPS refonctionne de manière à peu près stable, ce qui me permet d’annuler la demande que j’avais faite, lors de mon arrêt dans une station service pour mon repas de midi, à un taximan de m’escorter jusqu’à ma destination . Il m’annonce qu’il y a deux heures de route pour rejoindre le centre, tellement il y a des bouchons. Mais moi ça m’arrange bien. La majorité du temps ce sont des ralentissements qui ramènent les voitures à ma vitesse et même à d’autres moments les voitures sont complètement à l’arrêt et moi je peux passer sur la bande d’arrêt d’urgence sans aucun danger. Au final je suis posé à l’hôtel pile à 14 heures et Yaroslav est là qui m’attend.

Avec lui tout est plus simple évidemment, les formalités pour l’enregistrement à l’hôtel, la mise en sécurité du vélo et même l’accès à une banque pour faire le change entre des euros et des roubles au meilleur taux possible. Après ma douche nous voici partis pour une première visite du centre de Moscou et un passage sur la place rouge encore en partie accessible aujourd’hui. Je lui offre un petit repas pour le remercier de cet accompagnement. Puis nous rentrons à l’hôtel en métro pour lequel je suis maintenant doté d’une carte de 3 jours et de l’appli qui me permet de retrouver la station à côté de laquelle se trouve mon hôtel. Je suis un peu vanné puisque le compteur de pas affiche 16 000, soit sans doute 13 km, que je n’avais pas vraiment prévus au programme de cette journée.

Les deux jours prochains seront divisés en matinées besogneuses, entretiens du vélo, lessives, newsletters et des après-midi de visite. Demain Yaroslav revient et sera accompagné par une autre Russe Svetlana, qui m’a aussi contacté. La découverte de Moscou se passe donc de la meilleure des façons avec des guides très précieux. Je suis chanceux.

Photos sur Polarsteps


Commentaires

4 réponses à “Bons baisers de Moscou”

  1. Avatar de Steph Van Schoors
    Steph Van Schoors

    Te lire chaque jour est un régal ! Quelle aventure tu nous fais vivre à travers ton épopée ! Bises

  2. Avatar de Dive

    Chouette.

    1. Avatar de Claude Brouir
      Claude Brouir

      Tu pourrais faire de magnifiques photos ici !

      1. Je m’en doute hein . Si je n’avais pas les petits , j’irais bien de rejoindre quelque part.
        Mais j’ai beaucoup d’obligations.
        Bonne continuation !