10 mai

Mes deux compères Yaroslav et Svetlana ont convenu d’arriver pour un départ à 9h. Hier, ils se sont montrés rassurants sur la question de la sortie de Moscou, étant donné qu’on est au milieu de 4 jours de congés. La majorité des moscovites sont partis dans leur datcha à la campagne. Ceux qui sont restés ou ceux qui sont venus pour les commémorations, quant à eux, sont vraisemblablement en train de cuver. De fait, les rues de Moscou sont quasi désertes jusqu’à ce qu’on rejoigne la voie rapide. Jusque là, il aura fallu travailler à la carte parce que, de nouveau, le brouillage électromagnétique empêche le GPS de fonctionner correctement. Les deux amis cyclistes restent derrière mo.i qui ouvre la route. Au kilomètre 30, petite pause café dans une station service. Puis à 13h, au kilomètre 70, arrêt pour le repas de midi, devant un chien mendiant. Là, mes deux compères me quittent pour faire 11 km vers la gare la plus proche et faire le retour en train jusqu’à Moscou. Ils auront été de formidables guides et accompagnants !

Je poursuis donc seul sur cette nouvelle route M, qui n’est plus la M9, route de la Baltique, mais la M7, route de la Volga. Elle possède des dégagements parfois très larges, parfois plus étroits. Il y a aussi quelques tronçons sans dégagement, mais comme c’est une deux ou trois voies dans chaque sens, il y a toujours la place pour progresser rapidement en sécurité. Je découvre que je ne suis pas le seul vélo sur cette route. Et qu’il y a des stations essence « Sun Petrol ».

Puis, je rejoins le motel qui a été réservé hier par la gérante de l’hébergement précédent. La gérante de ce motel me propose une chambre de luxe. Je demande le prix, ce sera 15 euros. Effectivement, je reçois une chambre avec salle de bain privative et un salon doté de deux fauteuils. Par contre, la dame m’indique que le chauffage est en panne, que je n’aurai donc pas d’eau chaude et pas de chauffage dans la chambre. Néanmoins, elle se coupe en quatre: d’une part pour me fournir un seau et un récipient, ainsi que deux bouilloires électriques, afin de chauffer de l’eau chaude et de pouvoir quand même prendre une douche. Et d’autre part pour me fournir un radiateur. Puis ce sont les pantoufles et le peignoir, avant d’installer le vélo bien a vue, ses yeux etant les caméras de surveillance. Elle est vraiment aux petits soins !

Voilà donc déjà que se termine le premier des huit jours en direction de Kazan, où je suis attendu pour un événement le dimanche 18 mai. Au final, la météo a été meilleure que prévu. En exposant le vélo une heure et demie après mon arrivée, la charge est complète. Il n’a pas plu, mais demain je ne devrais pas y échapper. Côté jambes, la remise en route après deux jours d’arrêt s’est faite sans problème et sans douleur particulière. Le voyage se poursuit.

Ah j’oubliais: Mr Zen va bien !

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