21 mai.
Je me lève en forme, même si c’est assez tôt, après cette nuit qui aura été bienfaitrice. Par contre, je ne sais plus trop que penser de ce que sera la météo vu que ça change toutes les demi-heures sur Ventusky. Le lieu et le moment des orages annoncés est totalement mouvant. J’ai l’impression que ça ira mieux fin de matinée. Dès lors, j’envoie un message à Ildur pour qu’il ne se précipite pas pour rentrer de l’endroit où il a passé la nuit. Il rentre un peu avant 10 heures. Il m’annonce qu’il va m’accompagner à vélo sur les premiers kilomètres. On sort le vélo, on charge les sacoches et on se met en route. Après quelques kilomètres, au moment où commence la grande route que je vais suivre toute la journée, il m’indique qu’il veut m’offrir un dernier café avant de partir. Et nous sortons vers la cafétéria d’un tout nouveau centre sportif ouvert il y a un mois. Puis ce sont cette fois-ci les adieux définitifs.
Je scrute le ciel et en fait il est assez ensoleillé. Il y a des nuages, mais des nuages non menaçants. Et j’avance à un bon rythme sur cette route qui n’est pas une M, et qui devient calme une fois dépassée la route d’accès à la M7. Néanmoins, pour une reprise après quatre jours, je ne pousse pas trop fort et je suis à l’écoute de mes jambes. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, on entre dans une zone de travaux: la R ou P239 est en rénovation. La deux fois deux bandes se réduit à deux fois une bande, mais très larges, ce qui n’est pas très handicapant. Parfois la route vient d’être raclée et puis à un moment donné, il n’y a plus qu’une bande. Dès lors, c’est circulation alternée. Le préposé me laisse passer le dernier et avec son talkie walkie prévient de l’autre côté. J’arrive évidemment bien après les voitures qui me précédaient et ce n’est qu’après mon passage que ceux qui viennent en face sont autorisés à passer. Un fameux bouchon s’est créé. Je m’arrête seulement après 50 kilomètres pour mon repas de midi; il est un peu plus de 13 heures. Je me remets en route et après une longue montée, je découvre une très grande descente qui me fait plonger vers un énorme pont: la traversée de la Kama, qui se jette dans la Volga, prend plusieurs kilomètres.
Vers le kilomètre 80, je vois un hôtel que j’avais repéré, mais comme j’ai aussi repéré un motel après près de 90 kilomètres, je poursuis ma route. Je constate que si je me suis trompé et que ce motel n’existe pas, comme c’est déjà arrivé, je ne saurais pas revenir en arrière parce qu’ici, c’est une deux fois deux bandes avec une berne centrale. On ne sait faire demi-tour que des kilomètres en amont. J’arrive dans une charmante petite bourgade proprette où les rues sont bien asphaltées, où il y a de beaux trottoirs, de belles pistes cyclables même. Et je me dirige vers le motel.
J’ai pris le risque de ne pas réserver et j’ai de la chance. Je croise la gérante qui me voit arriver et m’installe dans un dortoir de 7 personnes. Disant que je serais seul pour la somme exorbitante de 750 roubles, soit un peu plus de 8 euros. Malgré cela, c’est très propre, tant les lieux que le linge ou les douches et sanitaires, communs bien sûr. Je peux laisser le vélo là et me mettre en route pour découvrir cette petite localité. Une belle église, un vélo à moteur thermique et des installations de gaz posées sur les façades attirent mon attention.
Pour une reprise, ça a été une journée idéale, une route calme, une journée ensoleillée, où pour finir, il n’y aura eu aucune pluie, aucun orage et une petite localité accueillante.
C’est reparti.
Photos sur Polarsteps
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