10 juin.
L’étape d’hier était courte, celle d’aujourd’hui le sera encore plus. En effet, j’ai le choix entre 75 ou 175 km. Entre Terenkol et Pavlodar, il n’y a pas de logement à trouver. Comme rien ne m’oblige à mettre le turbo, puisqu’il me reste deux jours de sécurité pour être à Semey le 16, un jour de repos à Pavlodar et la possibilité de faire Pavlodar-Semey en trois jours plutôt qu’en quatre, j’opte donc pour l’étape courte. Dès lors, je démarre tard, après avoir demandé à un nouvel arrivant de l’hôtel qui est un peu anglophone de bien vouloir appeler pour réserver ma chambre pour le soir.
C’est plein soleil, la charge est bonne, la route est plate et les décors sont inchangés. Depuis quelques centaines de kilomètres, il y a tous les 10-15 kilomètres un espace de pique-nique en contrebas de la route. C’était déjà le cas en Russie, c’est encore le cas ici au Kazakhstan, où ils sont multicolores. Je n’y ai néanmoins jamais vu personne. Je scrute pour voir les animaux, mais hormis ces insupportables insectes, pas grand chose à voir. Jusqu’au moment où je vois devant moi un troupeau de vaches qui traverse la nationale pour passer d’un côté à l’autre. Il y a quelques chèvres avec, mais aucun cheval sauvage. Pas plus que d’ours qui est toutefois mentionné sur un panneau d’avertissement. Quasi à chaque arrêt de bus, qui n’existe que lorsqu’il y a le départ d’une route vers un village, il y a aussi des toilettes. Sommaires, mais elles existent. Je découvre également à deux reprises des ponts que j’imagine devant permettre le contrôle des camions. J’y fais un tour avec le vélo solaire.
Il me faut donc à peine trois heures pour rejoindre Terenkol. Je fais d’abord un arrêt dans une station service pour avoir confirmation que, pour un logement, c’est ici ou à Pavlodar. Et je rejoins donc l’hôtel Bass & Max. Après la douche, j’emmène M. Zen vers le bord de la rivière Irtysh, et je peux donc faire une série de photos. Notamment des habitations, dont le format n’est pas très différent de la Russie. Un plein pied et une palissade qui entoure la maison. Néanmoins, contrairement à la Russie, ici, c’est plutôt harmonieux, et fait de matériaux cohérents. Je découvre des édifices religieux, une boulangerie où on s’approvisionne à la fenêtre, un parterre où M. Zen prend un bain de soleil, un grand établissement d’enseignement, et puis un panneau qui parle d’environnement, ce qui était aussi totalement inédit par rapport à la Russie.
Une voiture de police s’arrête et les policiers me questionnent. A défaut d’avoir mon passeport resté a l’hôtel, ce que je leur raconte leur suffit.
A part ça, cette nuit, je vais dormir en bonne compagnie.
Photos sur Polarsteps
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