24 juin
Les vacances sont finies et c’est le jour des vols de retour, celui pour Bruxelles via Istanbul pour Joëlle, celui pour Semey pour moi pour retrouver mon vélo. Les bagages sont quasi prêts et on détermine qu’il faut se lever avant 6 heures du matin pour être dans les temps. La nuit sera donc courte.
Ce que je ne sais pas à ce moment-là, c’est qu’elle le sera encore bien plus. En effet, après avoir dormi à peine une heure et demie, je suis éveillé par les symptômes d’une indigestion et celle-ci sera carabinée. Je passe le reste de la nuit à arpenter toutes les pièces de l’appartement, avec une préférence pour celle qui a la plus petite surface. Je suis en train de littéralement me vider, non seulement physiquement mais aussi en énergie.
On boucle les valises, on prend une petite douche et on appelle le taxi. Je vois dans le rétroviseur les yeux inquiets du chauffeur qui voit ma tête, qui voit que j’ai entre les mains deux sachets l’un dans l’autre et il m’ouvre la fenêtre pour me donner un maximum d’air. Il a dû être très soulagé qu’on arrive à l’aéroport sans qu’il y ait eu de difficultés.
On commence par le terminal 2, celui des vols internationaux puisque Joëlle décolle à 9h10. Pendant qu’elle enregistre son bagage, je fais quelques visites aux commodités toutes proches. C’est ensuite le moment de la séparation, on se retrouvera dans deux mois. Je me rends ensuite au terminal 1, celui des vols domestiques pour mon avion de 11h20. J’ai tout le temps d’expérimenter toutes les commodités, celles proches de l’enregistrement des bagages et celles proches de la porte d’embarquement. A ma dernière visite avant d’embarquer, je pense que cette fois je suis complètement vide. Heureusement le vol n’est pas complet et je suis seul dans ma rangée, je peux prendre plus de place. Je m’endors 1h15, comme si l’atterrissage suivait directement le décollage. Je rejoins mon appartement, le garage de mon vélo est à 150m, je suis impatient de voir comment il a passé la semaine, mais je suis incapable d’aller jusque là. Je m’écroule sur le lit et je dors 2h. Au moment du réveil, je sais que ce sera absolument impossible de faire du vélo demain. Et je me remémore ce que j’avais vécu en 2018 après les premiers jours de grosse chaleur en Italie et une déshydratation du fait que je ne buvais pas assez. Il avait fallu 3 ou 4 jours et un transfert entre Sienne et Rome pour être de nouveau en état. Je m’assure que je peux rester plus longtemps dans le logement, ce qui est heureusement le cas, et je consulte mes connaissances sur Semey pour voir si un transfert serait possible. Mon propriétaire me parle alors de l’application InDrive qui permet de trouver ce genre de service. Je la télécharge, je crée mon profil et puis j’introduis une demande. Il ne faut pas 5 minutes pour obtenir une réponse positive. Je vais donc rester toute la journée à Semey et partir en camionnette le 26 au matin jusqu’à une destination à moitié de la seconde étape. Il me restera donc 40 km pour terminer cette étape. Si je sens que ce n’est pas possible, je demanderai au transporteur de me conduire un peu plus loin directement à la destination de cette seconde étape. Jusque là je n’aurais pas perdu de temps, mais il n’est pas garanti que j’aie récupéré suffisamment pour tenir le timing. Sans doute vais-je devoir prévenir Sam Peng d’un délai pour arriver à la frontière chinoise. Je n’ai toujours rien mangé, mais ai seulement bu de l’eau, parfois avec une substance permettant la réhydratation. Demain, faudra recommencer à s’alimenter…
Comme d’habitude pendant ce voyage, ce sera donc un jour à la fois.
Photos sur Polarsteps
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