25 juin
Durant ce jour supplémentaire à Semey, mon état ne s’améliore pas. Aucune énergie, je bois un peu et je ne parviens pas à manger. Je me suis cuit des pâtes, mais les quelques-unes que je mange me provoquent de nouveau des crampes d’estomac. Plus la journée avance, moins je me vois remonter sur le vélo demain après-midi. Je dispose de quelques médicaments, mais pas de la possibilité de prendre ma température ou ma tension. Je fais donc une recherche et je me rends compte qu’il y a une polyclinique à 3 minutes de mon logement. Je m’y rends, il n’y a qu’une seule personne dans la salle d’attente avant moi, ce qui me laisse le temps de préenregistrer quelques messages traduits en russe pour le médecin. Néanmoins la communication n’est pas facile, à l’intérieur de l’habitation le réseau n’est pas bon, et le médecin ne comprend pas qu’il faut attendre d’appuyer sur le bouton avant de commencer à parler pour être traduit. La prise de température montre qu’il y a de la fièvre. Il ne s’agit donc pas d’une petite indigestion passagère, mais plutôt d’une grippe intestinale qui va demander à être traitée. Je reçois une prescription de médicaments que je peux aller chercher immédiatement à la pharmacie ouverte jusque 20 heures.
Je reprends alors contact avec le transporteur afin de voir si on peut différer le voyage afin que je puisse rester à Semey, le docteur ayant conseillé au moins 3 jours de repos. Je lui propose lundi 30 avec transfert jusque la frontière chinoise. Il marque son accord, tout comme le propriétaire de mon logement que je peux occuper jusque lundi matin.
Jusque là les transferts avaient été soit programmés à l’avance, comme ce fut le cas en Allemagne et en Pologne, soit organisés à la demande d’interlocuteurs pour des questions de date. Avant Kazan parce qu’Ildus voulait que j’arrive un jour plus tôt, après Ufa puisque Anton voulait que je reste plus tard jusqu’au 1er juin, et après Omsk où Eldar m’a proposé de rester une journée de plus. Ce transfert est donc le premier contraint par les circonstances. De ce fait, je ne roulerai plus au Kazakhstan. J’en suis triste puisque les expériences précédentes ont été particulièrement intéressantes, de rencontres, de serviabilité et d’enthousiasme. C’est avec joie que je me voyais repartir pour 6 étapes dans ce pays. Mais voilà, il faut composer avec la réalité, et je vais donc tenter de bien me soigner, et de récupérer des forces pour démarrer le 1er juillet la deuxième partie du voyage avec l’entrée en Chine. Je serai donc au rendez-vous avec Sam Peng à Tacheng à la date convenue, mais sans faire de vélo.
Le voyage est interrompu, mais il continue.
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