Où est la remorque ?

13 juillet.

Hier soir, Sam a senti que la finale dames de Wimbledon allait être à sens unique. A 2-0 dans le premier set, il dormait déjà. J’ai pu m’endormir, moi aussi. Debout à 7h, la première tâche est de faire un nettoyage du vélo et de la remorque que la journée d’hier a laissés dans un état pas possible. Je détache la remorque, je la sors sur le parvis de l’hôtel et là, patatras, je me rends compte que la soudure garantie 10 ans du second soudeur russe n’a pas tenu. J’achève néanmoins un démontage et un nettoyage complets et je la range en pièces détachées dans l’espace mis à notre disposition. Je sors le vélo, puis je remonte dans la chambre près de Sam avec le timon de la remorque en main et je lui indique qu’il va falloir un nouveau soudeur. Néanmoins, comme c’est l’heure du petit déjeuner, on en reste là pour le moment. On descend ensuite et Sam est moins formel sur le fait qu’on va trouver dans cette ville un soudeur à l’alu. Il envisage juste de mettre un écrou et un boulon de plus mais il voit bien à ma tête que ça ne va pas le faire. On entame alors une grande discussion. La remorque n’a plus vraiment d’usage pour les bagages. D’Urumqi, on a envoyé à Canton l’inutilisé ainsi que les pneus qu’Aurélien pourra me ramener plus tard si besoin. Colis arrivés en quatre jours, entre parenthèses. Hier, on a fait un colis avec tout le matériel de camping qui ne devrait plus servir. Il n’y a donc plus énormément de bagages dans la remorque. C’est surtout le deuxième panneau solaire qui est utile pour la recharge. Néanmoins, je ne suis pas dans un challenge en 100% solaire. Je charge régulièrement sur le secteur quand il y a besoin. Jusque fin juillet, on dispose d’un chargeur rapide et Sam est disposé à me le laisser tout le mois d’août. Dès lors, la conclusion vient naturellement: il n’y a plus besoin de la remorque. Dans un premier temps, on entreprend de la démonter mais plus on démonte, plus on trouve des dégâts. La plaque placée à Semey a bien résisté mais les plaques en plexiglas en dessous ont encore souffert et puis on se rend compte d’un bris sur la structure au même endroit que celui survenu à Vilnius mais de l’autre côté. On conclut donc que cette remorque peut partir à la poubelle. Je ne garde que les roues… à la réflexion, je ne sais pas trop pourquoi. Puis on entreprend de démonter les panneaux solaires. Je récupère le régulateur. Sam me demande le prix des panneaux. Lorsque je lui indique, il s’étrangle. Il m’indique que pour ce prix-là, je pourrais remplacer les quatre par des neufs plus puissants et plus grands. Surtout que les coûts de manutention et de logistique pour conserver les actuels, qui ont 5 ans, risquent d’être aussi chers. La décision est donc prise de laisser les panneaux. L’agent de sécurité de l’hôtel est bien content de les récupérer et va s’occuper de l’évacuation de tous nos déchets. Il y a donc une deuxième sacoche qui est prête à partir chez Aurélien. Avec ce que je conserve, je monte dans la chambre pour compléter les sacoches du vélo. Ce jour est donc un jour charnière. Le voyage va se poursuivre exclusivement avec le vélo. L’allègement, qui avait commencé dès avant le départ avec l’abandon du lit pliant, puis après 2 jours et le renvoi de 4 kilos, se poursuit donc…

La matinée a été très chargée. Je prends une douche. Puis comme Sam le suggère, on se fait une petite sieste d’une vingtaine de minutes. C’est donc seulement à 12h30, il fait 19°, que l’on se met en route. Or c’est l’étape la plus longue et avec le plus de dénivelé de la semaine. D’abord 60 km en montée lente pour gagner 400 m. Et on convient de se rejoindre avec Sam au pied du col où il y a moyen de se restaurer et de faire une recharge rapide. Je ne lésine donc pas sur les watts envoyés. Et j’arrive au lieu de rendez-vous 40 minutes après Sam qui a déjà fait sa recharge. On lance la mienne immédiatement pendant que nous nous restaurons. On commence alors l’ascension. 9 kilomètres pour atteindre 2.750 m. Aucun problème avec le vélo sans la remorque et une bonne gestion des deux moteurs. On s’arrête au-dessus, il fait 13°, pour profiter du paysage, du temple, des animaux qu’on découvre aux alentours. Sur le chemin, je suis passé auprès d’un champ de courses. Il y avait des chevaux et des chameaux. On suit alors la descente assez impressionnante avec le même dénivelé à 8, 9, 10 % pendant 14 km.

Descendre, on ne fera plus que ça pour rejoindre la très grande ville de Hami où Sam nous a sélectionné un hôtel 4 étoiles pour pas cher, qui nous installe dans le bâtiment VIP et nous livre la spécialité du coin qui est le melon, qui a droit à son festival, actuellement en cours. Il fait 30°.

La semaine se termine donc avec au compteur 660 km mais contrairement à la première, non pas en 4 jours mais en 6 jours. Je suis en nettement meilleure forme qu’au bout de la première semaine. Demain, jour non roulé, ce sera un transfert par van jusqu’à Guazhou. C’en sera fini de la Province du Xinjiang. Passage dans celle de Gansu.

Ah j’oubliais… aujourd’hui je n’ai pas repéré de voiture blanche en protec-veillance. Et je n’ai pas été stoppé une seule fois par la Police !

Photo sur Polarsteps.


Commentaires

2 réponses à “Où est la remorque ?”

  1. Hello Claude, as-tu pu reporter sur le vélo le bon éclairage que tu avais à k arrière de la remarque ?

    1. Avatar de BROUIR Claude
      BROUIR Claude

      Salut Papy. Il a toujours été sur le vélo. Tu le vois sur les photos et vidéos sur Polarsteps. Biz

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