22 juillet.
Aujourd’hui, papa et maman auraient eu 64 ans de mariage. Papa m’a dit: n’oublie pas les anniversaires. Je n’oublie donc pas celui-là.
Je quitte Yongshang un peu avant 10h du matin. Pour une courte étape, 70 km, et surtout un dénivelé négatif de 500 m, ça va descendre tout du long: en 2h30, je suis posé.
Eh bien, non. Après 5 km, je découvre un tout nouveau pont en cours de construction. Je suis sur une zone de chantier et je dois passer sous le pont. Je me dis que je vais retrouver la route de suite après, que nenni. Me voilà reparti pour une zone de chantier de 12 km. Et ici, quand on commence un chantier, on arrache tout. On travaille sur une moitié de la route. Et tout le charroi passe sur l’autre moitié à l’état de champ de mines. Imaginez les interminables travaux de la E-411 au nord de Daussoulx. Qu’au lieu de faire un côté et puis l’autre, on avait tout arraché pour rénover dans un sens et laisser rouler sur le chantier dans l’autre sens. Voilà qui est particulier comme méthode. J’ai des endroits où je ne peux pas dépasser le 5 km à l’heure, d’autres un peu plus roulants. Et puis chaque fois que je peux, lorsque je constate que de l’autre côté, les travaux en sont aux finitions, alors j’inaugure ces bandes qui n’ont pas encore été ouvertes à la circulation. Parfois c’est à droite, parfois c’est à gauche. Comme hier, je mange de la poussière ou je me fais éclabousser par les camions qui répandent de l’eau… pour éviter la poussière. Je suis fortement soulagé en sortant de la zone, en me disant que pour le GPS il ne se passe rien d’anormal puisqu’en fait on circule, mais que moi je serais quand même bien soulagé de disposer de la liste des tronçons en travaux sur la G312.
Une fois revenu sur de la route asphaltée, alors je peux mettre le turbo, en permanence entre 30 et 35 kmh en descente pour rejoindre ma destination. Je passe devant de nouveaux champs photovoltaïques. Je retrouve un des police-check, comme j’en ai vu de nombreux dans le Xinjiang, et c’est le premier dans le Gansu. Comme d’habitude on longe l’expressway G30 où je peux lire mes deux prochaines grandes destinations, Wuwei et Lanzhou. La G312 a ici été rénovée, elle est donc parfaite, avec une bande d’arrêt d’urgence large mais sur laquelle empiètent parfois des barrières de sécurité. Il est un peu moins de 13h lorsque j’entre dans Wuwei avec ses grandes avenues pour rejoindre mon hôtel.
Comme d’habitude j’ai fait une sélection en commençant par mettre mon prix maximum, 30 euros, puis en allant voir ce qu’il y a comme disponibilité en 5 étoiles. En général il n’y en a pas, parfois même pas en 4 étoiles, c’est donc le 3 étoiles qui m’est proposé pour ce prix. Bizarrement ici je dispose d’une réduction spéciale de la plateforme, j’ai donc un 5 étoiles pour le prix. L’hôtel est gigantesque, la chambre luxueuse avec vue sur la ville au départ de son bain.
Aurélien et Alicia m’ont fait une sélection de choses à voir à Wuwei, ce qui est très aidant. Je me mets donc en route dans l’après-midi après avoir commandé un Didi pour un très beau parc au centre de la ville avec différents bâtiments remarquables et des musées. N’ayant fait que grignoter ce midi je m’arrête dans un restaurant où on compose mon thé avec différents fruits et fleurs.
En déambulant je retrouve ça et là les mégaphones qui servent aux marchands ambulants, aux commerçants, surtout ceux qui ont mis une table devant leur commerce, pour attirer le chaland. Ces mégaphones débitent d’une voix nasillarde des messages préenregistrés qui se répètent sans fin.
Je passe par le monument phare de la ville, le Lei Tai, un cheval, annoncé de toutes parts et qu’on ne peut approcher qu’en payant. Je m’attends à un monument gigantesque comme la Chine en a le secret, mais celui-ci est plutôt riquiqui. Je me dis « tout ça pour ça », puis je me rappelle qu’un des symboles de Bruxelles c’est le Manneken Pis. Je termine mon tour de ville par un crochet via un temple, malheureusement celui-ci est fermé depuis 18h. Devant, un homme semble en train d’initier au texte sacré une jeune fille… à moins que ne soit un diseur de bonne aventure…
Je reprends un didi pour rentrer à l’hôtel. Avant cela je peux observer le défilé des petites motos électriques 50cc qui ont supplanté le vélo. Je mets le vélo qui a rechargé au soleil tout l’après-midi au parking en sous-sol car on annonce de la pluie cette nuit.
Si je me sens en forme, j’irai voir un dernier endroit proposé par Aurélien et Alicia, un marché nocturne à côté d’une porte monumentale de la ville. Néanmoins, c’est jour de repos et je ne suis pas sûr que j’aurai envie de ressortir.
Demain, ce sera l’autre demi-jour de repos après une étape encore plus courte, mais là, on va reprendre les 500 m qu’on a perdus aujourd’hui.
Photos sur Polarsteps.
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