27 juillet
Il est pile 9h30 lorsque nous nous mettons en route. L’étape du jour c’est 15 km sur le plat pour sortir de la ville, 15 km de montée et 90 km de descente pour rejoindre notre destination.
La sortie de ville nous permet de voir des immeubles en réhabilitation et quelques transports hétéroclites: poteau, charbon. Des chinois en promenade ou au travail nous regardent passer. Il y a aussi pas mal de cyclos sur la route, certains dans notre sens qui nous accompagnent quelques temps et d’autres en face qui nous croisent.
Les 15 km de montée nous emmènent sur une ligne de crête: à gauche et à droite, c’est un grand précipice. Et de l’autre côté, tant à gauche qu’à droite, une autre ligne de crête. Le panorama est magnifique, nous nous arrêtons au sommet pour quelques photos et quelques films.
Puis c’est la descente qui commence, elle est assez raide sur 7 km puis sera en pente douce jusqu’à l’arrivée.Nous sommes sur une route provinciale où il n’y a pas de dégagement mais qui est assez calme. C’est rare jusque là que je puisse faire un petit film où on entend les oiseaux. La descente continue au milieu des cultures avec énormément de serres ou de cultures sous-abri pour donner l’hydratation que la nature ne donne pas. Les panoramas montagneux restent grandioses. Au passage, je remarque un arrêt de bus fleuri. Puis on découvre que la rivière a creusé la terre de manière très profonde mais avec des berges presque verticales. Sans doute l’eau se fait-elle maintenant plus rare parce qu’à beaucoup d’endroits, on cultive dans le lit de la rivière. A un moment donné, la route nous emmène dans des chemins de remembrement. Je m’amuse à penser que ces petits chemins en Chine sont en meilleur état que le réseau principal en Russie.
Nous sommes au deux tiers de l’étape et nous arrivons près d’une petite ville, Longxi. Nous entrons par un boulevard avec des luminaires dorés, une bande spéciale pour les vélos et un grand portique d’accueil. C’est une ville de médecins et nous découvrons des bâtiments consacrés à la médecine.
Apres le lunch, nous re-demarrons avec un fort vent de face, qui a forci avec la montée en température: il y a maintenant 33 degrés. Nous quittons alors la route provinciale pour rejoindre une route nationale qui n’est pas la G312 mais bien la G310 avec un large dégagement mais aussi son lot de camions. Je roule de plus en plus à la chinoise, profitant des espaces lorsqu’il y en a mais surtout répondant au coup de klaxon par un autre coup de klaxon sur le même ton. A un moment donné j’ai l’impression qu’on va aller s’écraser sur la montagne mais non il y a un tunnel d’un kilomètre sept cents qui nous attend. Là il n’y a pas de dégagement et heureusement mon fort éclairage nous tient en sécurité.
On arrive alors en ville où on retrouve les grands boulevards et les aménagements classiques mais avant ça, sur le bord de la route, j’ai cru reconnaître un de mes oncles, Jean-Marie Eloy, mais je pense que j’ai dû me tromper.
Ce soir nouvelle célébration: 100 jours sur la route !
Photo sur Polarsteps
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