Le projet

Je m’appelle Claude Brouir. Je suis Belge, originaire de la région de Namur, capitale de la Wallonie, partie sud francophone du pays. Et vis maintenant à Etterbeek, en Région Bruxelloise, capitale du pays et de l’Europe, avec ma compagne Joëlle.

Je suis sexagénaire, et j’ai deux fils, nés en 1991 & 1993, Aurélien, infographiste qui a mis en place ce blog, établi avec Alicia à Shanghai, en Chine, et Romain, en charge de la coordination administrative d’un centre de compétences en économie sociale et d’une asbl d’éducation permanente, qui vit dans notre Basse Sambre natale, avec Charlotte et son fils Félix.
Un fils « des ailes » et l’autre « des racines ».

Mon parcours professionnel s’est fait en majeure partie dans « le secteur à profit social » : le monde associatif, les institutions publiques ou la politique. Seule exception, une période de quatre ans comme commerçant, dans le tourisme fluvial avec ou sans restauration.

Je me suis mis au vélo en 2004. C’est devenu mon sport, avec, aussi, par périodes, le tennis de table. Je m’y suis mis d’abord de façon individuelle, dans un souci de perte de poids, puis en club, avec les cyclos de Marchovelette, où roulait chaque dimanche un ami pongiste, ainsi qu’avec le club « La Roue Libre » à Beauraing.

Je suis aussi devenu un cycliste quotidien, principalement lors des périodes où c’était plus efficace de renoncer à disposer d’une voiture : mon vélo pliant m’accompagnait alors partout.

En 2017, j’ai découvert le vélo électro-solaire, et j’ai entrepris d’en assembler un afin d’effectuer l’année suivante en 2018 un voyage de 5.000 km pour relier les capitales des six pays fondateurs de l’Europe, Bruxelles, Amsterdam, Berlin, Rome, Paris et Luxembourg. Voyage à découvrir sur le site EFS Tour.

J’ai ensuite intégré la petite communauté des « Géo Trouvetou » du « SunTrip » qui se retrouvent périodiquement pour des rallyes à travers la France, l’Europe ou le Monde. Après le prologue du SunTrip Europe en 2021, et un voyage en parallèle du SunTrip Alpes en 2023, j’ai participé fin novembre 2024 à la seconde édition du SunTrip Chine, première occasion de découvrir le pays.


Quoi ?

J’ai choisi de réaliser à nouveau tour à vélo qui est un mode de voyage qui permet de faire un effort physique, d’être au grand air, de prendre les petites routes, de découvrir à vitesse réduite les paysages et les sites… Qui permet de « prendre le temps » et de faire des rencontres au gré des étapes.

Le trajet vise à atteindre Shanghai, pour rendre visite à mon fils aîné. C’est un voyage d’environ 130 jours, avec environ 110 jours roulés.

L’objectif est que les kilomètres roulés soient au nombre de 10.000, avec 2.000 kilomètres de transfert (1.000 programmés en Europe et 1.000 à utiliser en cas de retard) en camionnette de location ou « truck-stop », le vélo ne pouvant prendre ni l’avion ni le train.

Départ le 19 avril de Bruxelles et le 20 avril de Namur (Relais des Voyageurs), et arrivée pour le 31 août 2025 au plus tard au Consulat de Belgique à Shanghai, avant de rester sur place jusqu’au 20 septembre 2025.


Pourquoi ?

Le cancer survenu en 2017 et dont je suis aujourd’hui en rémission m’a appris une chose: il ne faut pas remettre ses projets à plus tard, à « quand on est à la retraite »… au risque de ne plus avoir la santé ou l’énergie pour les réaliser.

Je profite de la fin de mon activité dans un cabinet ministériel le 14 août 2024 pour m’offrir une « année sabbatique », sachant qu’avant ce voyage je me prépare à la suite en étudiant et en préparant ma nouvelle activité.

Outre l’aspect personnel, j’ai aussi souhaité que ce voyage soit collectivement utile en véhiculant quelques messages qui me tiennent à cœur:

Soutenir un monde plus vert

Choisir un mode de déplacement doux, promouvoir les énergies vertes, solliciter l’hébergement chez l’habitant, c’est choisir un mode de vie qui questionne notre rapport à la consommation et notre utilisation des ressources ; qui questionne la pertinence d’une économie de propriété et d’accumulation plutôt qu’une économie d’usage et de partage. C’est le prolongement de mon engagement politique au sein de la famille verte.

Conscientiser à la relation entre santé et environnement

Notre mode de vie nous empoisonne… Parce que notre mode de consommation basé sur la plus grande quantité au plus petit prix, plutôt que la consommation raisonnée au juste prix, encourage un mode de production qui empoisonne l’air, l’eau, la terre, les matériaux ou les aliments… Tous ces poisons qui nous intoxiquent au quotidien dans ce que nous mangeons, buvons, respirons ou touchons…

Soutenir la recherche contre le cancer

Frappés tous les deux par le cancer, Joëlle, par le grand classique des femmes… deux fois en l’espace de 5 ans, et moi, par le grand classique des hommes… je souhaite que ce voyage permette de lever des fonds au bénéfice de projets d’accompagnement des personnes touchées.

Pour les cancers féminins, au profit de « 100 kms au-delà« : Marcher pour se reconstruire: se dépasser en vivant chacun des pas d’un inoubliable défi.

Pour les cancers masculins, au profit de « Re-source« , pour un projet d’accompagnement des malades, avant et après une intervention.


Comment ?

Toujours avec un vélo électro-solaire… monoplace cette fois, moins massif, et équipé d’une remorque, solaire elle aussi, et contenant le lit-tente surélevée.

Avec son équipement et les bagages, c’est un vélo lourd… Afin de parcourir en moyenne 100 kilomètres par jour, 6 jours par semaine, et résister à la répétition des efforts pendant un peu plus de 4 mois, une assistance électrique équipe le vélo…

Afin de pouvoir être autonome, et éviter de devoir se brancher sur le réseau afin de recharger les batteries, avec de l’électricité qui pourrait avoir sa source dans les énergies non renouvelables, le vélo est équipé de quatre panneaux solaires qui assurent une recharge en continu des batteries avec de l’électricité à coup sûr verte.

Via des étapes à définir…

Contrairement à mon premier voyage au long cours, où j’avais choisi la sécurité d’une programmation très précise des étapes, je conçois ce voyage davantage dans le lâcher-prise, en ayant un cap, une trace, mais en ne fixant qu’une moyenne journalière de kilomètres, la longueur de chaque étape correspondant à la forme, l’envie, la météo et les rencontres du moment.

Le retard éventuellement pris sera compensé par des périodes de transfert motorisé…

Et étape chez l’habitant.

Chaque étape fera l’objet d’un contact préalable via divers réseaux…
Le réseau de solidarité entre cyclotouristes « Warmshowers » ou des baroudeurs « Couchsurfing », sans oublier les membres du parti vert des pays traversés, pour de l’hébergement gratuit, les hébergements d’hôtes « AirBnb » ou autre pour de l’hébergement à petit prix…

Mais cette fois j’emmène la tente pour les nuits où aucun accueil chez l’habitant n’est possible… notamment pour la planter dans des jardins via « Welcome to my garden«