1er juin
Valse en quatre temps à Ufa, tant ce fut une journée tourbillon.
Premier temps de la valse, la balade « Mille cyclistes ». Anton, accompagné d’Olga, viennent me chercher à l’hôtel à 9h15 et nous rejoignons l’espace situé devant le podium tout proche. Mon intervention est prévue à 10h30, il reste donc 40 minutes. Ce seront 40 minutes ininterrompues de photos et selfies. Celui qui a eu sa photo prend le téléphone du suivant et fait la photo et ainsi de suite. On annonce ensuite que le maire et le vice-président de la République de Bashkirie ont du retard. Je retourne au vélo et c’est reparti pour 30 minutes de photos et de selfies. J’interviens puis le maire puis le vice-président de la République de Bashkirie et le départ est donné. 30.000 cyclistes sont là et c’est un défilé ininterrompu sur les 10 kilomètres qui permettent de rejoindre le centre et la statue du héros national. Néanmoins ici ça ne traîne pas, le dernier participant est à peine arrivé, que la route est rouverte aux voitures, aux camions, aux camionnettes, aux bus et tout le reste. Tous les vélos s’en retournent par les trottoirs ou les pistes cyclables lorsqu’il y en a. Le contraste entre l’aller et le retour est stupéfiant… on est loin d’une journée complète sans voiture !
Deuxième temps de la valse, on décide d’un arrêt pour boire un café avant de rentrer à l’hôtel. On arrive au café de Mikhaïl Kumpan. Il est dehors avec des officiels et est en tenue de tennis de table. Je lui indique que c’est aussi mon sport. On entre, on me demande ce que je veux boire, je commande un latté que je reçois. Et puis les choses s’emballent. Nous occupons des tables derrière un rideau, un peu à part des autres clients du café. Visiblement Mikhaïl Kumpan est quelqu’un qui décide vite, c’est un entrepreneur qui a plusieurs sociétés. Et voilà la première surprise qui arrive: des plats locaux nous sont servis. Un steak de cheval, une crêpe fourrée et une pizza maison, puis en dessert le Kyzyl, servi sous une mini-yourte. Puis le personnel lui amène des rations de café de la marque Kumpan. Il rédige en russe un message à mon attention qu’il traduit en français et s’applique à l’écrire sur un des sachets. Il me demande ensuite qui nous pourrions avoir en commun le tennis de table, la Belgique et la Chine. Je pense bien évidemment à monsieur Wang qui était présent au cinquantenaire le 19 avril et qui m’a remis un maillot de l’équipe nationale belge de tennis de table tandis que je recevais un autre maillot de l’équipe nationale chinoise de tennis de table. Et Mikhaïl lui dédicace également un sachet de café. Une autre personne arrive alors avec un maillot et un short de tennis de table, sponsorisé par la maison Kumpan, que je reçois en cadeau. Puis c’est au tour d’un T-shirt de la société Kumpan. Et enfin le sommet, voilà que débarque un musicien traditionnel qui a été appelé pour me faire un concert privé de flûte traditionnelle appelée le kuray tandis qu’un autre joue d’une guimbarde elle aussi traditionnelle. Au bout de son mini concert, le musicien sort une plante, une espèce de bambou creux percé de cinq trous mais qui dispose toujours de ses feuilles. A l’aide d’un couteau, il les coupe et puis l’utilise pour jouer un morceau. Il part ensuite chercher un étui, met cette flûte dans l’étui et me l’offre après l’avoir dédicacée. Après une série de photos et après avoir chaleureusement remercié, nous nous mettons en route parce que l’étape suivante nous attend.
Troisième temps de la valse, nous arrivons dans un centre commercial dans lequel il y a une petite salle de conférence. Une trentaine de personnes s’y trouvent qui écoutent la fin de l’exposé d’Alexander, un cyclo-voyageur qui a parcouru sur son vélo musculaire 50.000 kilomètres en traversant tous les continents du monde. C’est ensuite à mon tour de faire ma présentation, la même que celle que je faisais en Belgique, mais cette fois en anglais et qu’Alexandra, ma traductrice attitrée, traduit en russe. Après une série de questions et aussi des invitations à aller à Kaliningrad, que j’ai honteusement snobée, ou à Saint-Pétersbourg qui n’était pas sur ma route, je peux enfin rentrer à l’hôtel.
Et là je prépare le quatrième temps de la valse, la préparation des bagages, du vélo et de la remorque pour être chargés dans la camionnette de Vélorussia, Anton venant à 21 heures. Je prends le temps de manger un bout et il est déjà là. Le vélo rentre tout juste et est parfaitement arrimé. La remorque va dans le fourgon. Les sacoches qui sont déjà prêtes rejoignent le tout et on se met rendez-vous pour demain matin, 4h30: départ pour traverser la montagne Ural et rejoindre Kurgan. Ça va sûrement piquer un peu, mais je vais m’endormir avec dans la tête le tourbillon de cette journée inoubliable.
Je dispose sûrement de 120 à 140 photos et vidéos. Je ne sais comment je vais faire pour choisir ce que je vais mettre sur le Polarsteps
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