Que c’est gai, le week-end !

24 mai

Après une bonne nuit de sommeil, je prends le petit déjeuner à l’hôtel, puis je demande à la réceptionniste de bien vouloir appeler le motel que j’ai sélectionné à 92 km de là pour vérifier qu’il y a de la disponibilité. C’est le cas. Je me mets en route, sous un soleil voilé par des nuages, mais qui laisse entrer une bonne charge solaire dès le matin. Je rejoins la grand-route et je constate que, comme c’est samedi, il fait calme, très peu de camions, un vrai plaisir pour démarrer. Et avec une température autour de 20 degrés, un vent portant, tous les ingrédients sont réunis pour une journée tranquille. Et ce sera le cas.

Mieux, les gens sont hyper cool et je pense que c’est la journée de tous les records. Au moins 122 smartphones en train de filmer depuis les voitures qui me dépassent en allant à peine plus vite que moi. Une bonne vingtaine de voitures qui s’arrêtent sur le bord de la route, les gens en sortant pour me filmer au passage. Et parmi celles-là, 5 m’arrêtent pour des explications ou des selfies. Et je ne compte pas les pouces levés.

Après 35 kilomètres, il est vers 10h, un homme et son fils sont arrêtés et me font signe. Le fils qui parle bien anglais me demande si je ne veux pas un coup de main pour monter la côte qui est devant moi. Effectivement, c’était plat jusque là et puis j’avais repéré qu’il y avait du dénivelé sur la deuxième moitié de l’étape. Je lui réponds que je n’ai pas besoin, que ce n’est rien à côté de ce qui m’attend en Chine. Puis, ils me proposent de rejoindre leur famille pour prendre le repas, mais le repas du soir. Je suis obligé de décliner cette gentille invitation.

Plus tard, je passe devant une salle de hockey, je découvre de nouveaux monuments aux morts et même une ancienne locomotive frappée de l’étoile rouge. En passant dans une ville, je vois le énième magasin Ozon qui est en fait l’e-commerce local, le Ama de Amazon ayant été remplacé par un O. Il n’est pas 13h et il me reste une vingtaine de kilomètres. Je m’arrête dans une station service tenue par deux jeunes, une à la caisse et un comme agent de piste, qui est super intéressé et qui veut faire des photos, qui scanne le QR code et qui lit le site de A à Z. Avant de partir et de faire un selfie avec lui, je lui demande d’appeler un hôtel plus loin sur ma route parce que je ne vois pas m’arrêter au motel d’ici une heure. Je décide donc de pousser à 116 kilomètres aujourd’hui. Les conditions restent bonnes. Ça se complique un peu dans les dix derniers kilomètres puisqu’un virage à gauche me fait prendre vent de face tandis qu’une section de deux kilomètres présente un route franchement mauvaise. Mais cela n’a pas d’incidence sur la bonne humeur que cette journée tranquille nous a communiqué à M. Zen et à moi.

Au moment où je réfléchis à une nouvelle prolongation, en me disant qu’il va être 16 heures, je constate sur mon smartphone qu’il va être 18 heures. C’était attendu, c’est arrivé. Nous avons passé la frontière entre le Tatarstan et la Bashkirie et dès lors, on a fait plus deux au niveau des heures. Je suis donc à +3 dorénavant.

Il n’est donc plus question de prolonger. Je découvre un chouette hôtel pas cher et je me rends compte au flot des messages reçus par tous les canaux, qu’un reportage est passé sur la RTBF, qui ne contient d’ailleurs aucune image de la vidéo que j’ai envoyée hier.

Demain, c’est encore week-end, c’est dimanche et je me réjouis déjà de faire une nouvelle étape en direction de Ufa. Mais c’est surtout une soirée importante qui m’attend demain avec, je l’espère, le sacre de l’Union Saint-Gilloise.

Photos sur Polarsteps


Commentaires

Une réponse à “Que c’est gai, le week-end !”

  1. Avatar de Brouir

    Allez courage et l union va gagner ……..